Quelques compas spéciaux, peu courants

Deux compas pour obus

 

Ellipsographe ou compas pour tracer des ellipses

 

Voici quelques ellipsographes utilisant le principe de la croix. Les deux poupées mobiles se déplaçant simultanément en suivant les bras de cette croix, la troisième poupée étant fixe et portant l’instrument de traçage (crayon par exemple).

 

La distance entre le crayon et la poupée la plus proche est égale au demi petit axe alors que la distance entre le crayon et la poupée la plus éloignée est égale au demi grand axe.

 

 

Ellipsographe de fabrication artisanale

 

 

Ellipsographe Ferri dans sa boîte

 

 

Ellipsographe de menuisier pour tracer des tables "ovales"

 

 

Ellipsographe équipé d’une lame pour découper dans du carton ou du cuir

 

 

Ellipsographe de chez Baraban

 

Il existe d’autres ellipsographes utilisant un autre principe.

 

 

Voici celui fabriqué par HAFF qui permet de tracer des ellipses de 170 mm sur 110 mm.

 

 

Voici un autre ellipsographe de HAFF

 

Le Net nous présente différentes simulations de traçages, voici  quelques liens :

 

Ellipsographe avec croix

 

http://copeaux.duberry.pagesperso-orange.fr/cariboost1/crbst_57.html

 

Ellipsographe Delaunay

 

http://archiviomacmat.unimore.it/MacchineParis/MacMat/pages/Delaunya.htm

 

http://melusine.eu.org/syracuse/metapost/animations/ellipsographe2/

 

Ellipsographe à losange articulé

 

http://archiviomacmat.unimore.it/MacchineParis/MacMat/pages/articul%E9.htm

 

Ellipsographe à anti-parallélogramme

 

http://archiviomacmat.unimore.it/MacchineParis/MacMat/pages/elli_antip.htm

 

Ellipsographe de Van Schooten

 

http://www.museo.unimo.it/labmat/Vanscfra.htm

 

Compas de fustier

 

Golden divider (nom anglais) ou compas d’or

Voici un golden divider ou compas d'or très original fabriqué et vendu par Monsieur Robert Levy, un citoyen suisse.

Après sa présentation au salon international des inventions de Genève, ce Golden Divider for Arts a obtenu la médaille d’argent.

Pour avoir plus de renseignements sur cet instrument vous pouvez vous rendre sur ce site :

www.thegoldendivider.ch

 

 

Voici un compas dont le cliché nous a été transmis par un visiteur du site. Il comporte trois pointes alignées et a la particularité de donner un rapport constant, entre la valeur de l’écartement des deux pointes les plus espacées et la valeur de l’écartement entre les deux pointes les moins éloignées, égal au nombre d’or ; d’où son nom.

 

Le nombre d'or est la proportion, définie initialement en géométrie, comme l'unique rapport entre deux longueurs telles que le rapport de la somme des deux longueurs (a+b) sur la plus grande (a) soit égal à celui de la plus grande (a) sur la plus petite (b) c'est à dire lorsque (a+b)/a = a/b. Le découpage d'un segment en deux longueurs vérifiant cette propriété est appelé par Euclide découpage en extrême et moyenne raison. Sa valeur avec trois décimales  est de 1,618.

 

On peut aussi dire qu’un segment est partagé suivant la section d'or ou la proportion divine si les rapports x / y et y / (x - y) sont égaux, ce qui signifie que le petit et le moyen segment sont dans le même rapport que le moyen et le grand segment.

 

 

 

Voici deux autres modèles de compas au nombre d'or.

Compas du type réduction fixe
Compas du type réduction fixe
Compas à 3 pointes
Compas à 3 pointes

 

Compas de peintre

 

Nous vous présentons, ci-dessus, un étrange compas (nous en possédons chacun un exemplaire) qui permet de déposer un filet de peinture sur un arc ou un cercle entier ou encore suivant une ligne parallèle à un bord.

Il se compose d’un réservoir cylindrique, d’un embout creux avec gâchette pour libérer la peinture et d’une pointe mobile pour régler le rayon ou éloignement du bord à suivre.

Cet instrument est peu courant et semble de fabrication industrielle. Si un internaute l’a utilisé ou s’il possède une documentation (catalogue) le montrant, nous le remercions de nous en faire part.

 

 

Compas d’épaisseur à jambes asymétriques et ouverture minimale

 

Voici un compas d’épaisseur dont les jambes sont asymétriques, ce qui n’est pas exceptionnellement rare. Sa particularité principale réside dans le fait que celles-ci ne peuvent se joindre, présentant ainsi une ouverture minimale voisine de 3 cm. On peut remarquer qu’une pièce trapézoïdale a été fixée sur la jambe du haut pour empêcher la fermeture totale.

Nous pouvons supposer que ce compas servait à vérifier une épaisseur égale à cette ouverture minimale.

A qui pouvait-il servir ?

A quoi correspondent les inscriptions gravées sur la jambe du bas ?

Si un visiteur peut nous aider, nous l’en remercions par avance.

 

Compas à pointes sèches d’inégale longueur

 

Nous possédons quelques compas à pointes sèches dont les jambes sont d’inégale longueur.

 

Ce petit modèle à ressort, de 10 cm de hauteur et de fabrication américaine, a assurément eu une jambe raccourcie par son utilisateur. Ce qui n’est pas le cas pour les deux modèles ci-dessous.

 

Pour celui-ci, dont les jambes mesurent respectivement 43 et 59 cm, nous pouvons assurer que l’artisan qui l’a fabriqué l’a pourvu de jambes inégales à l’origine (la plus courte vient s’emboîter parfaitement dans la plus grande et les deux pointes n’ont pas été modifiées).

 

Ce troisième modèle est de fabrication industrielle (marque américaine) et il présente la particularité de posséder une jambe dont l’utilisateur peut régler la longueur (la plus longue pouvant dépasser l’autre d’environ 2 cm).

 

Quel était l’intérêt de cette différence de longueur de jambes ? Nous avançons l’hypothèse suivante : traçage à partir d’un centre plus élevé que la surface sur laquelle doit se positionner le tracé ou l’inverse, mais est-ce la bonne ?

Si quelqu’un peut nous apporter des précisions, nous l’en remercions par avance.

Un compas d’horloger ?

Nous avons eu le plaisir d’entrer en contact avec un couple de circinusophiles qui collectionnent tous les types de compas, Philippe et Christiane GOUNAND.

Ils nous ont transmis quelques clichés d’un instrument de mesure qui, d’après son vendeur, servait à un horloger. L’extrémité de ses branches fait penser à un compas d’intérieur, mais peut-on le classer parmi les compas ?

 

Si un visiteur de ce site peut nous éclairer, ses explications seront les bienvenues et nous l’en remercions par avance.

 

Un compas d’épaisseur appelé ”symétroscope”

 

Un correspondant, Bernard Silvy-Leligois, nous a transmis une documentation sur un instrument mis au point et breveté en 1912, par son grand père, Albert Silvy-Leligois.

Cet instrument s’apparente à un compas d’épaisseur avec, près de la charnière, des graduations et un curseur.

Voici, ci-dessous, deux clichés montrant le compas en entier et la partie près de la charnière avec ses graduations.

Le principe de cet instrument est basé sur le rapport qui existe entre la longueur des différentes parties du corps humain et qui est défini par les artistes. L’unité de départ est la longueur du médium, les autres parties du corps seront des multiples de cette longueur, leur taille sera déterminée en ouvrant le compas à la longueur du médium puis en appliquant le coefficient multiplicateur prévu pour chaque partie du corps grâce aux graduations figurant près de la charnière.

Si un visiteur a eu l’occasion de se servir d’un tel instrument, qu’il n’hésite pas à nous le faire savoir.

Le compas OGNARD

 

Mme Christine Revol Perez, collectionneuse de tout ce qui se rapporte au tir à l'arc, nous a contactés car elle possède un compas datant du milieu du 19e siècle et qui servait à mesurer, avec une précision du dixième de millimètre, la distance des impacts des flèches par rapport au centre de la cible.

Voici un extrait du texte qu’elle nous a fait parvenir dans lequel son utilisation est décrite : "On superposait à la grande carte, dans son milieu, un petit carré de carton dénommé marmottin, où le point de centre était marqué (fig.68). Une flèche perçait-elle cette cible restreinte et mobile, sur le trou on juxtaposait un « mandrin » de la même grosseur que celle-ci, au centre duquel se plaçait l’une des extrémités du compas tandis que l’autre se fixait « au point de centre » de la petite carte. Un mécanisme ingénieux permettait d’apprécier à un dixième de millimètre près la distance exacte des coups."

Détail du cadran
Détail du cadran

 

Cet instrument est en laiton et son cadran mesure 11 cm de diamètre.

Sa propiétaire nous a précisé : "Apparemment Monsieur Ognard n'en a réalisé que 2 ; un est au Musée de l'archerie à Crépy en Valois et je possède le deuxième (n°2 sur branches du compas). Il n'a pas été accepté dans le comptage des points parce que moins précis que le palmer utilisé. "

Merci à Mme Christine Revol Perez de nous avoir communiqué tous ces renseignements.

Si un visiteur possède des renseignements sur ce compas ou sur son inventeur, M. Ognard, il peut nous les communiquer, nous l’en remercions par avance.

Un autre correspondant, Jean-Louis Bigan, vient de nous faire parvenir les précisions suivantes (01/03/2019) et nous l'en remercions.

"Pour le compas Ognard), je vous propose le lien suivant :
http://www.webarcherie.com/index.php?/topic/26637-compas-ognard/&
Le tir beursault est également très bien expliqué sur le lien suivant :
http://bouquet-provincial.com/wp-content/uploads/2015/03/Livret_Bouquet_CommissionTraditionPicardie.pdf
… en particulier pour l'usage du compas  Ognard en page 17/25 de ce document."

 

Compas "à perpendicule"

Les deux pointes étant sur un même plan
Les deux pointes étant sur un même plan
Les deux pointes étant à des hauteurs différentes
Les deux pointes étant à des hauteurs différentes

 

C’est ainsi que son propriétaire, M. Georges Labricole, nomme ce compas, mais il pense qu’il a certainement un autre nom, qui peut nous éclairer ?

Il aimerait aussi connaître son usage précis. Ce compas est-il utilisé par les fabricants d’escalier comme le laisse entendre une réponse à une interrogation sur un compas assez semblable parue dans la revue "La Vie du Collectionneur", il y a quelques années ou bien par les charpentiers, voire par une autre profession.

 

Texte de VdC N° 424
Texte de VdC N° 424
Texte VdC N° 427
Texte VdC N° 427

 

Si un aimable visiteur possède des renseignements précis sur ce genre de compas, qu’il n’hésite pas à nous les communiquer, nous l’en remercions par avance.

 

M. Patarot, un visiteur du site a eu la gentillesse de nous adresser le message suivant : "je pense que le compas que vous appelez "à perpendicule" est un ancien compas de rampiste qui sert à reporter l'implantation des barreaux sur la lisse basse d'une rampe d'escalier. " Qu’il en soit remercié.

Un autre visiteur, M. Godin Philippe, collectionneur d’outils et compas, propose l’utilisation suivante : "Ce compas avec fil à plomb doit être un compas de tailleur de pierre pour les tracés régulateurs (tracé qui sert à réaliser les rosaces gothiques et autres). Ceci dit, c'est une simple supposition".

Monsieur Loïc GRIC, Formateur en ferronnerie d'art de l'Ecole Internationale de Ferronnerie Française, nous a apporté ces renseignements :

 

Le compas de rampe est un outil fabriqué par le serrurier, il en existe donc une multitude de sorte.

Le principe est de reporter une longueur, de niveau sur la lisse. La partie principale de l'outil est un support pour une bulle de niveau. Le compas  est doté d'une tige réglable, pour régler la longueur. La tige coulisse par rapport au support de la bulle de niveau. A l'extrémité de cette tige, une  pointe sert au traçage de la longueur. Une seconde tige coulisse également vis-à-vis du support de bulle afin de permettre le réglage approximatif du niveau. Une molette permet le réglage de précision en hauteur et donc du niveau."

 

Il nous a communiqué des clichés montrant un modèle plus moderne.

Compas de proportion pour horloger

 

Les horlogers utilisaient un compas de proportion un peu différent du modèle traditionnel que l’on trouvait dans les étuis et boîtes pour mathématiciens comme ceux présentés à la rubrique "Nos compas (3)".

En voici deux exemplaires que possède M. Daniel Toussaint, collectionneur de règles à calcul.

 

Modèle figurant dans un catalogue de 1912 de la maison Koch.

 

Cet instrument est appelé en anglais sector ou proportional gauge comme vous pouvez le constater sur cet extrait d’un livre "Horogolical shop tools 1700 to 1900".

Compas mobile 1897

 

René a acheté un compas sur lequel on peut lire "compas mobile 1897". Il est incomplet, la preuve nous en est donnée par les clichés transmis par un circinusophile belge, Patrick Beth, que nous remercions.

Mais quel est son usage ? Médecine, peut-être, mais sans certitude.

Cet instrument est en laiton ou métal argenté, il a été fabriqué en France à la fin du XIXe.

Un visiteur pourrait-il nous donner des précisions sur ce compas très particulier, merci par avance.

Le compas mobile côté recto

Le compas mobile côté verso

Un compas diviseur VILLEPLE

 

Ce compas ressemble à un compas d’épaisseur et nous pouvons penser que l’extrémité de ses jambes va se positionner au contact d’un cylindre.

Sur les jambes nous voyons des graduations de 1 à 15, d’un côté et de 2 à 16 de l’autre. Ces graduations correspondent à des arcs tracés sur la plaque de laiton entre les jambes. Ces arcs sont aussi gradués de 0 à 12 pour le plus grand correspondant au repère 1. Les autres ont des graduations partant de 0 mais allant à un peu plus de 1 pour l’arc 16.

Quel est l’utilisation d’un tel compas et à quoi correspondent ces graduations ?

Un visiteur aurait-il la réponse, nous l’en remercions par avance.

Sur une face de la plaque en laiton, nous pouvons lire : S Ame MAROCOL Machines à bois Moulins/Allier, sur l’autre face : Compas diviseur VILLEPLE B S.G.D.G. N° 73

 

Nous avons reçu le message suivant de M. Benoît GOMMET qui nous donne l'explication de toutes ces graduations :

"Tout d'abord il faut savoir que le fabricant : "MARQCOL" est un constructeur de machines à bois de Moulins dans l'Allier (03).
Ce compas servait à l'opérateur d'une scie à dédoubler. L'application de la "pince" sur l'épaisseur d'une pièce de bois permettait la lecture directe de l'épaisseur de chaque planche en mm en fonction du nombre de trait de scie. Ces derniers sont gravés sur une des branches du compas.
En espérant avoir été compréhensible pour vous et avoir, ainsi répondu à votre question.
Au plaisir d'échanger."
Merci pour cette réponse.

 

Dans un deuxième message, cet aimable correspondant m'a fait parvenir une copie de la notice expliquant le fonctionnement du compas diviseur :

Les compas pour mesurer précisément des cotes intérieures ou extérieures

 

Philippe Blois, un collectionneur de compas débutant, nous a transmis les clichés de 2 compas pour mesurer des cotes intérieures avec une grande précision (centième de mm). Ces compas servaient pour vérifier les diamètres intérieurs des robinets dans les usines produisant de tels objets.

 

Dans cette même rubrique nous avions évoqué un compas d’intérieur qui permettait de vérifier les cotes des obus de 75, mais avec une moindre précision.

Il existe aussi des compas un peu semblables qui permettent de mesurer des cotes extérieures avec précision, en voici quelques exemples :

COMPAS de REPÉRAGE

Merci à Claude Chevillet qui a trouvé ces explications sur le site du CNAM http://cnum.cnam.fr/